Alonso remet en question la cohérence de la FIA après le Grand Prix du Mexique

La frustration d'un vétéran face aux normes et à l'équité des courses

Après un début de Grand Prix du Mexique tendu et chaotique, Fernando Alonso s’est retrouvé une fois de plus au cœur d’un débat récurrent en Formule 1 : l’application des limites de piste et les pénalités lors des premiers tours. Le pilote espagnol de 44 ans, double champion du monde et l’un des plus expérimentés du plateau, a exprimé sa frustration face à la gestion par la FIA des incidents survenus en début de course, suggérant que certains concurrents avaient bénéficié d’avantages indus en coupant les virages.

S’adressant à la presse de Formule 1 après la course, le pilote Aston Martin était visiblement irrité. « Nous avons gagné quelques places, nous avons abordé le premier virage de manière agressive, et tout semblait bien se passer », a expliqué Alonso. « Mais dans les virages deux et trois, j’ai vu des voitures traverser la zone de dégagement et revenir trois ou quatre places devant moi. Ce n’est pas juste.» Les critiques d’Alonso font suite à des plaintes similaires formulées lors de courses précédentes, notamment concernant l’application incohérente des règles relatives aux limites de piste par la FIA.

La frustration d’un vétéran face aux normes et à l’équité des courses

Les propos d’Alonso reflètent non seulement une frustration personnelle, mais aussi un débat plus large au sein de la communauté de la Formule 1 concernant la cohérence et l’équité de l’arbitrage en course. Le départ d’un Grand Prix est toujours la phase la plus chaotique, avec des voitures se disputant les positions, une visibilité réduite et un espace minimal. Or, Alonso estime que permettre aux pilotes de sortir de la piste et de gagner des places sans conséquence nuit à l’esprit de compétition. Fort de plus de vingt ans d’expérience en Formule 1, Alonso a été témoin de plusieurs évolutions dans la réglementation de la discipline. Il a souvent insisté sur la nécessité de clarté, notamment concernant les incidents survenant lors des premiers tours. « Je comprends que le premier virage soit toujours difficile », a-t-il déclaré. « Mais les règles sont les règles. Si un pilote tire profit d’une sortie de piste, il doit y avoir une conséquence. Sinon, à quoi bon rester sur la piste ? »

La plainte de l’Espagnol visait précisément les pilotes qui, au départ, ont dépassé les virages deux et trois pour éviter les collisions ou le trafic, pour ensuite réintégrer la piste devant des voitures ayant suivi la trajectoire idéale. Bien que cette manœuvre soit parfois tolérée si elle est jugée « inévitable », Alonso insiste sur le fait qu’elle est devenue trop fréquente et que la FIA doit prendre des mesures plus fermes. « Le départ est chaotique, certes, mais nous prenons tous des risques pour bien négocier les virages », a expliqué Alonso.

Vue d'ensemble les difficultés d'Aston Martin et le leadership d'Alonso

Ses propos ont relancé le débat parmi les fans et les experts, dont beaucoup partagent son avis. Les réseaux sociaux se sont rapidement enflammés après ses remarques, certains estimant que la clémence de la FIA crée deux poids, deux mesures. D’autres, en revanche, ont souligné que pénaliser chaque incident du premier tour pourrait entraîner des enquêtes interminables et perturber le déroulement des courses.

L’argument d’Alonso touche néanmoins à un principe fondamental du sport automobile : l’égalité des conditions pour tous les concurrents. Pour lui, maintenir cet équilibre est plus important que le confort ou le spectacle. « On ne peut pas avoir deux poids, deux mesures », a-t-il ajouté. « Si couper les virages est autorisé dès le premier tour, tout le monde va le faire. Ce n’est pas de la course. »

Vue d’ensemble : les difficultés d’Aston Martin et le leadership d’Alonso

Au-delà de ses critiques envers la FIA, la frustration d’Alonso reflète également les difficultés rencontrées récemment par Aston Martin pour rivaliser régulièrement avec les écuries de pointe. Après un début de saison 2025 prometteur, l’équipe a eu du mal à exploiter pleinement le potentiel de sa monoplace, notamment en qualifications. Le Grand Prix du Mexique a été une nouvelle fois une course difficile, où Alonso, en lutte au milieu du peloton, a tenté de profiter du chaos du départ, pour finalement voir ses efforts réduits à néant par ce qu’il a perçu comme un jeu déloyal.

Malgré cela, Alonso demeure une figure centrale chez Aston Martin, à la fois comme pilote et comme mentor pour les jeunes membres de l’équipe. Son expérience et sa vision sont précieuses alors que l’écurie britannique poursuit sa quête pour devenir une prétendante régulière au podium. Selon certaines sources internes, l’influence d’Alonso s’étend au-delà des week-ends de course, puisqu’il joue un rôle crucial dans le développement de la stratégie technique à long terme de l’équipe. Même face aux revers, la flamme de la compétition brûle toujours avec la même intensité.

Fernando Alonso